Comprendre les concepts clés liés au système nerveux autonome (SNA)

L'orthosympathique et le parasympathique sont des notions clés pour comprendre l'action du SNA, en voici une définition.

Comprendre les concepts clés liés au système nerveux autonome (SNA)

Rappel: qu'est-ce que le SNA?

Le système nerveux autonome est un système régulateur à l’écoute des différents organes du corps. Il a pour mission de répartir l’énergie, principalement en apport sanguin, à tous les organes de manière homogène pour qu’aucun d’entre eux ne soit déficitaire. Le SNA par cette autorégulation joue un rôle essentiel dans le (bon) fonctionnement de notre organisme. 

Pour agir il a à sa disposition des outils qui vont lui permettre de réguler cet apport énergétique et de réguler les besoins des organes. 

Ces outils sont principalement répartis sur deux activités: l’orthosympathique (ou sympathique) et le parasympathique. Comme nous l’avons évoqué dans un précédent article l’orthosympathique permet d’obtenir une stimulation maximale via l’adrénaline tandis que le parasympathique quant à lui permet le repos métabolique relatif de certains organes à travers l’acétylcholine.

Le SNA va chercher l’équilibre de ces deux actions orthosympathiques et parasympathiques en fonction des objectifs de l’organisme à un moment donné.

Notion d'équilibre, qu'entend-on par là?

On évoque souvent cette notion d’équilibre lorsqu’on parle du SNA, ou à l’inverse de déséquilibre.

On parle d’équilibre entre les deux bras dont dispose le SNA c’est-à-dire entre l’activité orthosympathique et parasympathique. Chacun de ces deux bras a besoin que l’autre s’atténue pour s’exprimer. C’est en l’absence de l’un que l’autre va prendre le dessus. Il ne peuvent agir de manière simultanée. Si l’on reprend l’exemple de notre voiture de l’article “Focus sur le système nerveux autonome“, on ne peut à la fois accélérer et freiner.

Que se passe-t-il en cas de déséquilibre?

C’est donc souvent le bras lié à l’adrénaline qui tire la couverture de son côté au détriment du bras parasympathique. Lorsque ce phénomène est épisodique, il n’entraîne pas nécessairement de conséquences. En revanche, lorsque le phénomène devient chronique, alors il peut y avoir des conséquences à court terme, et à long terme. 

On peut parfois constater une prédominance du parasympathique qui est beaucoup plus courte dans le temps, et qui en revanche n’entraîne pas d’effets négatifs à long terme.

Est-ce que c'est naturel?

Oui ce phénomène d’équilibre et de déséquilibre est naturel puisque dans notre phase d’éveil c’est généralement l’orthosympathique qui est prédominant, tandis que dans nos phases de sommeil c’est le parasympathique qui reprend le dessus. Encore une fois, il faut que l’un s’efface pour que l’autre puisse s’exprimer. Ce sont des éléments qui fonctionnent naturellement en équilibre, qui sont donc dynamiques et qui correspondent à une activité autonomique réciproque qui va répondre à une action et un besoin.

Qu'est-ce que la puissance totale?

Pour les personnes qui ont déjà eu l’occasion de réaliser le test NeuroCoach (en savoir plus sur la solution), vous avez probablement dû voir ce terme dans votre compte rendu. Et il se peut qu’à la lecture de ce compte rendu vous vous soyez demandé, qu’est-ce que la puissance totale? 

La puissance totale c’est simplement l’ensemble de la force orthosympathique et parasympathique. On peut donc dire que : 

Puissance totale = Orthosympathique + Parasympathique

La puissance totale permet donc dans un premier temps de savoir si votre SNA est suffisamment en forme ou pas. Ensuite on peut s’intéresser à la notion d’équilibre.

S’il y a un déséquilibre entre l’orthosympathique et le parasympathique mais que la puissance totale est forte, c’est-à-dire qu’initialement l’orthosympathique et le parasympathique individuellement sont puissants mais pas au même niveau, alors le ratio est peu déséquilibré et le rééquilibrage est relativement simple.

En revanche, s’il y a déséquilibre entre ces deux et qu’en plus la puissance totale est faible, donc que les deux bras sont faibles, alors le moindre mouvement de l’un ou de l’autre va avoir un gros impact sur le ratio.

Donc il est important d’avoir un équilibre et une puissance totale forte, nous y reviendrons plus en détails dans de prochains sujets.

Comment revenir à l'équilibre?

Revenir à l’équilibre signifie dans la plupart des cas récupérer du parasympathique donc augmenter son niveau de parasympathique et a contrario réduire son niveau d’orthosympathique. Dans la pratique, le fait de diminuer sa consommation de café par exemple peut permettre de réduire l’action de l’orthosympathique. Mais en réalité si l’on cherche à rééquilibrer son système nerveux autonome, ce que l’on va vraiment rechercher pour avoir une action pérenne et efficace, c’est d’augmenter son parasympathique. 

Pour ce faire, la meilleure méthode est de pratiquer une activité physique adaptée. Nous reviendrons dans d’autres articles sur le rôle à jouer de l’activité physique et sur les mécanismes qui se mettent en place. De manière résumée, à chaque séance d’activité physique on sécrète une forte dose d’adrénaline. Lorsque la séance se termine, cette adrénaline laisse sa place à l’acétylcholine à travers l’action du parasympathique pour venir “calmer le jeux”. L’activité physique est donc une super solution pour développer son parasympathique.

Un dernier conseil?

Pour une action encore plus efficace, l’activité physique fractionnée est recommandée. En effet, dans le cas du fractionné, les arrêts répétitifs permettent au parasympathique de se développer.

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N’hésitez pas à nous poser vos questions en commentaire, ou à nous envoyer un email à assistance@neurocoach.fr. Dites-nous si le sujet vous a plus ou non, et si vous avez envie que nous abordions une question en particulier. Nous pensons que la prévention passe par la sensibilisation, l’action et l’information c’est pourquoi nous prenons le temps de rédiger des articles qui, nous l’espérons vous permettent d’enrichir vos connaissances sur ces sujets de prévention.

©Tous droits réservés le 08/01/21

Claire Bory, Chef de Produit NeuroCoach

Claire Bory, Chef de Produit NeuroCoach

Cet article a été réalisé par mes soins, avec l'aide du Pr Jean-Claude BARTHELEMY membre de l'équipe NeuroCoach, Cardiologue et Spécialiste de la physiologie de l'exercice et Cardiologue. Il dirige le laboratoire de recherche SNA-EPIS (Système Nerveux Autonome-Epidémiologie, Physiologie, Ingénierie, Santé) à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

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