Journée mondiale de l’AVC 2020

Qu'est-ce que l'AVC?

On compte chaque année environ 155 000 victimes d’AVC en France avec des projections d’ici à 2050 deux fois plus importantes. 

L’Accident Vasculaire Cérébral affecte en France une personne toutes les 4 minutes et une personne toutes les 4 secondes en Europe. On peut véritablement dire que l’AVC représente un enjeu de santé publique

On distingue deux types d’AVC. 

1) Les AVC hémorragiques qui représentent 20% du total des AVC et qui sont la résultante de la rupture d’un vaisseau. Cette hémorragie comprime sévèrement les vaisseaux cérébraux proches et il s’ensuit un arrêt de l’apport sanguin à tout un territoire cérébral. Pour diminuer l’hémorragie, il faut diminuer la pression artérielle, mais pas trop, sous contrôle en soins intensifs. Il faut aussi parfois opérer en urgence une anomalie vasculaire à l’origine du saignement. 

2) Les AVC ischémiques quant à eux représentent les 80% restants et sont causés par un caillot qui va venir bloquer le vaisseau et ainsi l'irrigation en sang et oxygène d’une partie du cerveau. Les neurones du territoire du cerveau ne recevant plus de sang meurent faute d’apport d’oxygène. Cette mort concerne 200.000 neurones par minute, d’où l’urgence du traitement visant à désobstruer le vaisseau. Chaque minute compte.

 

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Les AVC ischémiques récidivent plus souvent que les AVC hémorragiques. Dans les deux cas, une réadaptation par l’activité physique est essentielle pour une récupération. Il faut traiter les facteurs de risque bien sûr, pour améliorer la récupération et éloigner les récidives. La gestion des facteurs de risque doit aussi être faite avant un premier AVC.

Les facteurs de risques

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L’AVC ischémique se produit généralement suite à la présence de facteurs de risques. Ces derniers peuvent provenir de l’âge, en effet 75% des AVC sont présents chez des personnes de plus 65 ans. Mais il existe également des facteurs de risque liés au mode de vie, la sédentarité, la mauvaise alimentation, la consommation excessive d’alcool ou encore le tabagisme. Ce sont des facteurs de risques cardiovasculaires. 

Enfin il existe d’autres facteurs de risques comme l’hypertension, qui concerne la moitié de la population française, le cholestérol, le diabète, mais également la fibrillation atriale, le syndrome d’apnée du sommeil ou encore le dérèglement du système nerveux autonome. Heureusement des solutions existent pour réduire ces risques c’est pourquoi il est important de connaître et de suivre ses facteurs de risque.

Focus sur 3 facteurs de risques

La Fibrillation Atriale

  • La Fibrillation Atriale (FA) est une importante arythmie cardiaque mais également la plus fréquente. Elle correspond à un signal complètement irrégulier qui peut entraîner la création d'un caillot sanguin, qui lui-même peut entraîner un AVC dans le cas où le caillot viendrait se loger dans une artère du cerveau et bloquer cette dernière. L'irrégularité du cœur peut être détectée si elle est fréquente avec la prise de pouls. Dans la plupart des cas la FA est asymptomatique ce qui la rend d'autant plus dangereuse. Des solutions existent pour contrôler la création de caillots en présence de FA, comme la prise d'anticoagulants ou des interventions chirurgicales notamment au niveau de l'oreillette. Dans tous les cas, c'est une pathologie à prendre très au sérieux, pour laquelle il faut en parler à son médecin traitant et suivre son évolution. Les signes peuvent être de la fatigue, notamment à l’exercice, de l'essoufflement au moindre effort, la sensation de palpitations ou de vertiges ou même de malaise, vertiges, sensation de malaise, et aussi hyperthyroïdie.

 

Le syndrome d'apnée du sommeil

  • On estime que 1.5 millions de personnes en France souffrent de Syndrome d’Apnées du Sommeil (SAS). 80% des malades ne seraient pas diagnostiqués. Le SAS se définit par la survenue durant le sommeil d'épisodes anormalement fréquents et longs d'obstruction complète ou partielle des voies aériennes supérieures, responsables d'interruptions (apnées) ou de réductions significatives (hypopnées) de la ventilation. Il est bien souvent asymptomatique. C'est généralement le conjoint qui va détecter des moments de pauses dans la nuit et déclencher l'alerte. Des signes cliniques peuvent se manifester comme le ronflement nocturne, l'irritabilité, la somnolence diurne excessive pouvant entraîner des accidents de voiture par exemple. Les apnées du sommeil vont progressivement avoir un impact sur tout l'organisme, à travers un manque d'oxygénation de façon répétée entre autres. Ces pauses respiratoires de plus en plus fréquentes et longues vont solliciter inutilement le cœur et entraîner des irrégularités. L'apnée du sommeil peut être traitée par de l'activité physique ou dans les cas les plus sévères par la prescription de pompe à pression continue par exemple. 

 

Le système nerveux autonome et son dérèglement

  • Le système nerveux autonome (SNA), est un ensemble de neurones qui régulent les fonctions automatiques de l’organisme en modulant la respiration, le muscle cardiaque, les vaisseaux, et des hormones. Il est composé de deux bras complémentaires, le système nerveux sympathique, et le système nerveux parasympathique. En pratique, le système nerveux autonome est équilibré lorsque l’on est en bonne santé, avec une part égale de l’activité sympathique et de l’activité parasympathique.Le système nerveux autonome régule en particulier le diamètre des vaisseaux et l’apport en oxygène, en sucres et autres aliments cellulaires, aux différents organes. Il a également une action d’éveil et une action sur l’humeur. C’est une bonne mère. Il est donc au cœur de notre fonctionnement sans même que nous nous en rendions compte. Globalement, l’activité du système nerveux autonome diminue avec l’âge. Cette activité est un marqueur plus précis de l’âge physiologique que le nombre d’années que l’on a vécu. Lorsqu’il y a un déséquilibre important de cette activité autonome, il doit y avoir une interrogation sur l’état de santé. L’étude de Framingham a identifié l’activité du système nerveux autonome comme un des marqueurs essentiels du risque d’AVC. La fatigue est un signe d’alerte essentiel. Il s’y ajoute des troubles de l’humeur, et des difficultés à dormir. Cependant, cette activité neurologique étant autonome, le mieux à faire est de la mesurer pour faire un bilan. Le bilan apporte la quantité d’activité sympathique, d’activité parasympathique, et le ratio entre les deux,  précieux témoins de son équilibre.
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L'AVC, quels symptômes?

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Les symptômes ne sont pas toujours évidents à déceler car ils peuvent se caractériser de manière différente en fonction des patients. De manière générale, il faut considérer qu’un sentiment anormal, une sensation bizarre, un comportement étrange doivent alerter. On identifie 4 grands symptômes: 

  • la paralysie partielle d’un membre qui devient inerte, ou d’une partie du visage qui s’affaisse
  • la difficulté à communiquer, avec des propos incohérents ou difficiles à comprendre
  • la perte soudaine de la vision 
  • un mal de tête inhabituel

Que faire en cas de suspicion d'AVC?

Appeler le 15 ! Il ne faut pas hésiter à appeler le 15 en cas de suspicion d’AVC. Il vaut mieux signaler une fausse alerte plutôt que d’attendre. En effet dans le cas de l’AVC, chaque minute peut véritablement faire la différence sur les chances de survie du patient mais également sur ses chances de récupération.

Une fois l’AVC enclenché, les soignants n’ont que quelques heures pour agir avant qu’il ne soit trop tard. Donc plus tôt le patient est pris en charge, plus il a de chances de s’en sortir et ce avec moins de séquelles. Chaque minute gagnée sauvera un grand nombre de neurones

Il ne faut donc pas hésiter, en cas de suspicion d’AVC faites le 15 !

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Les conséquences de l'AVC

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1 personne sur 5 meurt dans le mois qui suit l’AVC, ce chiffre vient s’ajouter au 20% des victimes qui ne survivent pas à l’AVC. 

Les conséquences immédiates sont donc réelles et doivent être prises au sérieux. 

Au-delà du traumatisme que peut représenter l’AVC pour le patient et sa famille, des séquelles à long terme peuvent apparaître. C’est le cas des ¾ des victimes d’AVC qui conservent des séquelles à vie comme une hémiplégie, un manque de concentration, une aphasie, des difficultés physiques etc. De fait, 1 personne sur 3 devient dépendante après un AVC, et une personne sur 4 dépressive souvent du fait de cette dépendance ou des séquelles qui se sont instaurées. 

Enfin 1 victime sur 4 ne peut pas reprendre son activité professionnelle. L’AVC est donc une pathologie qui peut laisser des traces, et ce pendant longtemps. Heureusement encore une fois, une rapide prise en charge, avec une bonne rééducation peuvent augmenter les chances de survies, et la réduction de séquelles à long terme. 

Une fois l’AVC passé, c’est un combat quotidien pour retrouver ses capacités et autonomie de sa vie d’avant. D’autant que le risque de récidive existe, notamment les 5 premières années qui suivent l’AVC. 

La solution NeuroCoach

La solution NeuroCoach développée par la société Life Medical Control a pour ambition d’aider à réduire le nombre de victimes d’AVC à travers de la prévention et l’information sur son état de santé. En effet, la solution permet de connaître facilement et rapidement son risque face à la fibrillation atriale, les apnées du sommeil et le dérèglement du système nerveux autonome, trois éléments prédicteurs d’AVC. Ceci permet d’instaurer une prévention efficace de l’AVC.

La solution se compose d’un enregistreur ECG ambulatoire à utiliser pendant une nuit chez soi, puis d’une analyse de cet enregistrement par nos équipes. Les résultats sont ensuite délivrés sous forme de compte rendu. L’idéal pour faire le point avec son médecin traitant sur ces facteurs de risques trop sous-diagnostiqués car asymptomatiques. Pour en savoir plus sur la solution: La solution NeuroCoach

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N’hésitez pas à nous poser vos questions en commentaire, ou à nous envoyer un email à assistance@neurocoach.fr. Dites-nous si le sujet vous a plus ou non, et si vous avez envie que nous abordions une question en particulier. Nous pensons que la prévention passe par la sensibilisation, l’action et l’information c’est pourquoi nous prenons le temps de rédiger des articles qui, nous l’espérons vous permettent d’enrichir vos connaissances sur ces sujets de prévention.
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Claire Bory, Chef de Produit NeuroCoach

Claire Bory, Chef de Produit NeuroCoach

Cet article a été réalisé par mes soins, avec l'aide du Pr Jean-Claude BARTHELEMY membre de l'équipe NeuroCoach, Cardiologue et Spécialiste de la physiologie de l'exercice et Cardiologue. Il dirige le laboratoire de recherche SNA-EPIS (Système Nerveux Autonome-Epidémiologie, Physiologie, Ingénierie, Santé) à l'Université Jean Monnet de Saint-Etienne.

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